Comment est composée une aile de wingfoil ?
La wing est un élément essentiel dans le wingfoil. C’est elle qui vous propulse sur l’eau grâce à la force du vent. Elle se compose généralement de deux boudins gonflables, assurant la structure principale de l’aile : le bord d’attaque est souvent renforcé pour résister aux impacts, tandis que la latte centrale, plus petite, est légèrement plus souple. Enfin, il y a la canopy qui représente la voilure et détermine la surface de l’aile en m². Et parfois, on y trouve deux petites lattes rigides sur la chute afin de renforcer le profil et optimiser les performances.
Mais comment tenir sa voile de wingfoil ?
Le bladder du milieu, qui divise la voilure en deux parties, est équipé de deux poignées (parfois plus selon les marques) ou d’un wishbone (boom). Chez certaines marques, il est possible maintenant de choisir entre ces deux options (pour seulement quelques modèles d’ailes).
Les poignées peuvent être :
- souples : idéales pour garantir une sécurité optimale sans se faire mal aux mains. Et une wing facile à transporter partout, sans encombrement.
- semi-rigides : pour un meilleur ressenti et une connexion optimale avec la wing, offrant un contrôle précis avec un minimum d’effort.
- rigides : pour maximiser la puissance et faciliter le pumping. Idéales pour atteindre des vitesses plus élevées et être parfaitement en phase avec l’aile.
Le wishbone :
avec le boom, le feeling est encore plus immédiat, offrant une précision incomparable, particulièrement lors des manœuvres. Il permet aussi de corriger certaines erreurs facilement.
Le choix de la taille de l’aile est évidemment essentiel et dépend de ton gabarit, de ton poids, de ton niveau, des conditions de vent et du programme des sessions de wingfoil prévu (freeride, vagues, freestyle, race). Si l’aile est trop petite, tu seras sous-toilé, tandis qu’une aile trop grande sera plus difficile à contrôler.
Depuis l’année 2019, débuts du wingfoil, les matériaux utilisés pour la fabrication des ailes ont considérablement évolué. Aujourd’hui, des marques comme AFS proposent des tissus plus légers et plus résistants, offrant ainsi de meilleures performances et une durabilité accrue. Les voiles sont désormais conçues pour être à la fois maniables et intuitives, permettant ainsi à la fois aux débutants et aux experts de profiter à fond de chaque session de wingfoil.
Et pour optimiser tes sessions, ne néglige pas le reste du matériel de wingfoil qui se doit d’être adapté à ton niveau. En effet, la planche comme le foil sont tout aussi importants que l’aile.
Quelles sont les bonnes techniques pour manœuvrer sa wing ?
Apprendre à piloter une aile de wing foil demande un peu de patience et de la pratique. Voici quelques conseils pour t’aider à progresser :
1. Les bases
Commence par te familiariser avec ton matériel sur la terre ferme. Gonfle ton aile, manipule les poignées ou le wishbone avec le vent dans le dos (comme si tu étais vent de travers). Pour identifier la direction d’Eole, observe si un drapeau flotte autour de toi. Sinon, utilise ton visage : lorsque le vent passe de chaque côté de tes oreilles, il souffle face à toi. N’hésite pas à passer la wing au-dessus de ta tête pour repérer le moment où elle est neutre (sans de prise au vent). Une fois sur l’eau, tiens-toi debout sur ta planche et laisse-toi porter par le vent, toujours dans le dos. Trouve ton équilibre et apprends à ressentir les différentes forces exercées sur la voile et autour de toi.
2. Le décollage
Pour décoller et donc réussir un waterstart, place-toi vent de côté avec une main sur l’avant de chaque poignée. Garde l’aile dirigée vers l’avant, tends les bras et tire légèrement sur les poignées. Seconde chose, incline ton corps en avant, des genoux à la tête, et transfère ton poids sur le pied avant. Les jambes doivent être écartées, celle à l’avant légèrement devant le centre du flotteur, et la deuxième près des inserts de footstraps arrière. L’aile va se gonfler rapidement et te propulser vers l’avant. Veille à ce que ton corps ne soit ni trop tendu ni trop courbé pour un meilleur équilibre.
3. La navigation
Les débutants ont tendance à tirer trop fort sur les poignées ou le boom, ce qui peut entraîner des chutes. Il est important de trouver un équilibre entre la puissance de l’aile et ta propre force. Il faut également éviter de se laisser surprendre par les rafales de vent et veiller à maintenir une position stable sur le flotteur.
4. Les erreurs à éviter
Une fois en l’air, focalise-toi sur ta posture et la direction du vent. Pour tourner, oriente la voile dans la direction souhaitée. Tes épaules et ton bassin te servent de guide pour diriger ta trajectoire sur l’eau. La wing suit le mouvement des épaules, et non l’inverse. Quant aux pieds, notamment celui au-dessus du foil, il suffit légèrement d’enfoncer la planche pour ajuster la direction et avoir une meilleure stabilité.
5. Les conseils supplémentaires
Pour progresser plus rapidement, n’hésite pas à prendre des cours en école de voile ou à regarder des tutos vidéo sur Youtube. Un peu d’aide et des astuces supplémentaires pourront probablement corriger tes erreurs.
Comment gérer la combinaison vitesse et vent avec son aile de wingfoil ?
1. Réglage de l'aile
- Puissance : en tirant plus ou moins sur les poignées, tu ajustes la puissance de l’aile. Plus tu la bordes, plus tu iras vite une fois en vol et seras stable sur le flotteur.
- Orientation : l’angle de la wing par rapport au vent influence ta vitesse et ta direction. Une aile plus ouverte accélère, tandis qu’une aile plus fermée ralentit. Tout dépend de l’allure à laquelle tu es (largue, vent de travers, près).
2. Position du corps
- Poids sur l’avant : pour aller plus vite, transfére ton poids sur l’avant de la planche. Cela augmente la pression sur le foil et réduit la traînée.
- Bras tendus : des bras quasiment tendus permettent de mieux ressentir les variations de vent dans la voile et d’ajuster en conséquence.
3. Choix du matériel
- Taille de l’aile : une aile plus petite est généralement plus réactive et permet d’aller plus vite, mais elle demande plus de technique.
- Taille du foil : un foil plus petit offre une meilleure accélération et moins de trainée, tandis qu’un foil plus grand offre plus de stabilité à basse vitesse.
4. Conditions de vent
- Vent faible : dans du light wind, il est important de tirer doucement et progressivement sur l’aile pour maintenir la vitesse. Les réglages sont plus fins. Presque deux doigts suffisent à border la voile.
- Vent fort : réduis la puissance de l’aile en choquant légèrement la wing, c’est à dire en relâchant un peu les poignées.
5. Technique du pumping
Cela consiste à effectuer de petits mouvements circulaires de l’avant vers l’arrière et de haut en bas avec sa voile pour maintenir de la vitesse et gagner en hauteur. Ceci afin d’éviter les touchettes sur l’eau.
Comment remonter au vent en wing foil ?
Remonter au vent en wing foil est une allure fondamentale pour naviguer efficacement et rider n’importe où sur le spot. Cela consiste à se rapprocher de l’axe du vent, à 45°. Pour y parvenir, il faut combiner une bonne position du corps, un réglage précis de la voile et une bonne orientation de la planche.
Position du corps
Positionne tes pieds devant les inserts des straps. Celui à l’avant doit être même au-dessus des inserts, mais légèrement plus en arrière que pour une navigation au vent de travers. Penche le corps en arrière, en position presque assise et appuie sur les talons. Cette position te permet de contrer la force du vent et de maintenir un angle constant par rapport à celui-ci. Ton centre de gravité descend.
Réglage de l'aile
Borde la wing sans trop tirer non plus pour éviter de dévier ta trajectoire. Tes épaules regardent vers la direction du vent, comme ton visage d’ailleurs.
Orientation de la planche
Oriente le nez de ta board vers le vent. Elle doit se mettre en contre-gite, le poids du corps bascule en arrière et les fesses sont proches de la surface de l’eau. Le principe est d’être plus ou moins en position assise, un peu comme si tu étais installé dans un grand fauteuil sans toutefois t’asseoir véritablement.
Comment faire du largue en wing foil ?
Le largue est une allure plus rapide que la remontée au vent. Elle consiste à naviguer en s’éloignant du vent, avec un angle de 135° environ. Toutefois, cette allure peut entraîner plus facilement la chute.
Position du corps
Place tes pieds plus en avant sur la planche pour faciliter la glisse. Et penche légèrement le corps également en avant pour alléger l’arrière de la planche. Ton centre de gravité remonte.
Réglage de l'aile
L’action consiste à choquer l’aile légèrement pour perdre de la puissance volontairement et éviter de tomber. Et donc pour maintenir une vitesse constante.
Orientation de la planche
Oriente ta planche à l’opposé de l’axe du vent et fais des virages en forme de S, larges et progressifs (sans tourner). Pour débuter en wingfoil comme en kitesurf ou en windsurf, c’est un exercice très évolutif pour apprendre à se diriger sur la mer. Toutefois, pense toujours à regarder le bord de plage et évite de trop t’éloigner du bord. Une fois ces deux allures de base maîtrisées, tu pourras commencer à t’entraîner pour passer à la prochaine étape : réaliser les transitions telles que le jibe ou le tack. La remontée au vent (ou faire du près) et le largue t’aideront à mieux engager le changement de direction, de manière plus fluide.
En résumé, le wingfoil est un sport de glisse nautique engageant qui offre des sensations uniques. Avec de la patience et de la persévérance, tu progresseras rapidement et prendras un plaisir intense à glisser et voler à quelques centimètres au-dessus de l’eau. Néanmoins, n’oublie pas que pratiquer le wingfoil régulièrement est la clé si tu veux évoluer rapidement.