Pour débuter et progresser en wingfoil, il est vivement conseillé de naviguer dans des conditions de vent optimales. C’est indispensable ! La sécurité doit être ta priorité lors de tes premiers bords en wingfoil. Le spot que tu choisis ne doit surtout pas être orienté offshore, c’est à dire avec un vent qui souffle de la terre vers la mer. C’est trop dangereux. Par contre, un vent sideshore, soit perpendiculaire à la plage, ou side onshore, sont les directions parfaites pour commencer le wing foil. Au moins, tu es sûr de revenir et tu te dégageras plus vite du bord de plage. Un vent modéré est idéal pour les premières sessions en tant que néophyte. Car il permet de tenir et de manœuvrer sa wing plus facilement. En général, une plage de vent entre 15 et 20 nœuds est recommandée pour bien apprendre. Cette force de vent offre assez de puissance pour générer de la portance avec le foil, tout en restant assez faible pour éviter de perdre le contrôle de son matos. Par ailleurs, la régularité d’Eole est également un atout précieux pour tes débuts en wing. Un vent stable, sans trop de rafales, est top pour maintenir une vitesse constante sur l’eau et éviter d’être projeté brusquement Enfin, tu t’en doutes, la direction du vent est aussi un paramètre hyper important puisque celui-ci est ton meilleur ami pour avancer. Naviguer vent de travers est souvent ce qu’il y a de plus efficace pour décoller en douceur et rider facilement hors de la surface de l’eau. Cela permet une navigation stable et t’aide petit à petit pour la remontée au vent. Et si tu ne sais pas ou plus d’où vient Eole, regarde autour de toi pour repérer un drapeau ou autre chose qui flotte dans le vent. Sinon, positionne ton visage jusqu’à sentir le vent qui passe de chaque côté de tes oreilles : c’est le signe qu’il est face à toi. Ce n’est pas tout ! Privilégie un plan d’eau flat (plat) ou que légèrement clapoteux pour tes premiers bords et ainsi progresser à ton rythme. En particulier avant le take off, lorsque tu es encore à genoux sur ta planche, ou même debout mais toujours en contact avec la surface de l’eau. Si ces conditions météo sont réunies, débuter le wing foil sera certainement plus simple. Surtout si tu as la possibilité de commencer sur une plage de sable avec pas ou peu de rochers, ou autres obstacles autour de toi. Cette base sécurisante te permettra ensuite de te concentrer pleinement sur les techniques du wingfoil. Une fois ces compétences acquises, tu progresseras plus vite et dans du vent plus fort… Pour une expérience de glisse plus intense.
Les allures, en voile comme en wing foil, nous permettent de contrôler cap et vitesse. Une allure est en fait la route que l’on suit par rapport à la direction du vent. Certaines étant plus rapides que d’autres. Même en tant que débutant, une fois chacune maîtrisée, tu pourras te déplacer n’importe où sur l’eau. En wingfoil, les allures principales sont le vent de travers, la remontée au vent (le près), et le largue.
C’est la première allure à intégrer en wing puisqu’elle favorise ton équilibre sur la planche. Pendant l’apprentissage, le vent de travers (qui est orienté à 90% de la trajectoire du vent) fait lever le flotteur hors de l’eau plus doucement, moins brusquement.
Non, ce n’est pas le fait de naviguer face au vent, mais plutôt s’en rapprocher avec un angle de trajectoire d’environ 45° par rapport à là d’où il vient. En faisant de longs zigzags, une fois en tirant un long bord vers la gauche, une fois un autre vers la droite. Le tout en maintenant un angle de navigation serré vers le vent.
C’est l’inverse du près. Ici, on s’écarte de la direction du vent en suivant une trajectoire d’environ 135°. C’est un peu comme si Eole nous poussait dans la direction opposée. C’est une allure idéale pour accélérer et décoller rapidement. Toutefois, cela nécessite un bon contrôle de ton équipement et de l’expérience pour éviter de dériver et perdre ton cap.
Maîtriser ces allures permet de s’adapter à diverses conditions de navigation et d’explorer pleinement le potentiel du wingfoil. En associant ces compétences aux conditions de vent idéales, chaque session devient plus agréable. Et la progression sera plus marquante pour enfin profiter d’une liberté de glisse unique sur l’eau.
Pas autant qu’en windsurf, mais bien border sa voile (tirer dessus), essentiellement avec la main arrière, est la première action à effectuer pour la remontée au vent (après la prise de vitesse). Et sans que les bras ne soient trop pliés. Ta wing doit être légèrement tournée vers l’arrière et inclinée vers la surface de l’eau. Sa position est à l’horizontale. Pour favoriser ce mouvement, utilise ton bassin et tes épaules, en les orientant face au vent.
Il est nécessaire de garder un angle d’environ 45° par rapport à la direction du vent. En penchant ton visage petit à petit vers là d’où vient le vent, le nez de ton flotteur suivra naturellement cette direction. Ta planche de wing doit adopter progressivement une contre-gîte (elle penche vers l’eau, côté vent), poids du corps basculé en arrière et fesses reculées. Le principe est d’être plus ou moins en position assise, un peu comme si tu allais d’installer dans un grand fauteuil sans toutefois t’asseoir véritablement. Si ta board est équipée de footstraps, cale uniquement ton pied avant à l’intérieur pour tes premiers bords. Et le second pied juste devant le strap arrière. La remontée au vent sera plus facile car on a beaucoup plus d’appui.
Pour accentuer l’angle de la planche vers la surface de l’eau (la contre-gîte) et te rapprocher davantage de la direction du vent, recule-toi un peu sur le flotteur ! Et appuie fort sur les talons ! Cela permet de stabiliser la trajectoire et de moins dériver. C’est surtout le pied arrière qui travaille… Comme si tu voulais enfoncer ton talon arrière dans la planche. Il faut alléger l’avant de la board.
En wing, le foil est l’équipement qui génère la portance pour décoller mais aussi pour maintenir le planning. En dirigeant ton flotteur vers le vent (seulement une fois en vol), tu verras que le phénomène s’accentue (quasi) automatiquement. Quant au réglage du foil, c’est est un critère supplémentaire pour mieux remonter au vent. L’utilisation d’un foil très reculé procurera plus de vitesse que monté à l’avant du boîtier; et très avancé te permet de mieux remonter au vent, mais avec le risque de se retrouver complètement face au vent et de ne plus avancer (car foil complètement sous le poids du pratiquant). Si tu n’es pas encore à l’aise, fixe le mât de ton foil au milieu du boîtier pour garder la vitesse nécessaire et faire tes premiers bords de près . En effet, trop de pression exercée sur le foil peut te faire dévier de ton cap (trop à l’avant); tandis qu’une pression trop faible (trop à l’arrière) peut réduire la portance. Enfin, choisis un mât à la bonne hauteur pour bénéficier d’une glisse stable et régulière. Au minimum une longueur de 75 cm, voire 80 cm. Ceci afin que ta planche fasse le moins possible de touchettes en contre-gîte.
Une fois ces paramètres maîtrisés, une autre étape importante est de rester stable et concentré pour caper et donc maintenir une trajectoire régulière. Fixe-toi un repère visuel sur l’eau ou à terre (un amer) positionné au vent… Ou plus précisément un point fixe situé à ton vent (là d’où il vient au même moment) ! Une fois ces techniques intégrées, remonter au vent deviendra fondamental pour progresser en wingfoil.
En wing foil comme en windsurf ou tout autre sport de glisse nautique, dériver peut gâcher une session. Et la rendre frustrante. Alors, comment éviter cela ? Voici les erreurs les plus fréquentes :
Parce que tu es trop pressé, commencer à remonter au vent trop rapidement après le take off par n’est pas la bonne solution. La portance ne sera que de courte durée et ta planche retombera sur la surface de l’eau.
Evite de rester droit, jambes tendues, corps tout allongé et buste penché en avant. Garder l’équilibre sera alors beaucoup plus compliqué.
Un angle trop proche vous collera face au vent… La planche retombe sur l’eau. Et trop loin vous fait partir au largue… La planche monte de plus en plus jusqu’à ce que le foil décroche pour sortir complètement de l’eau… Et c’est la chute assurée car de toute façon tu perdras en stabilité.
Ne pas prêter attention à la direction et à la force du vent peut provoquer la dérive. Une lecture régulière des conditions météo autour de toi est essentielle pour wingfoiler là où tu as envie d’aller. Notamment quand tu t’éloignes de ton point de départ.
Encore une fois, remonter au vent en wingfoil est le meilleur moyen pour revenir à ton point de départ et ne pas dériver loin du rivage. C’est aussi l’allure idéale pour exploiter et agrandir ton terrain de jeu. Mais il est impossible de naviguer face au vent. Par contre, si tu es en capacité de tirer des bords tout en zigzaguant vers la direction du vent, cela te rendra plus autonome… Et de profiter pleinement des joies de la voile et du wingfoil !